lundi 28 août 2017

HENDA AYARI raconte ses aventures

J'ai choisi d'être libre



« Aujourd’hui j’aimerais que les très longues années que j’ai passées enfermée dans ce courant obscurantiste et misogyne n’aient pas été vaines » (Henda Ayari)

Henda Ayari (en collaboration avec Florence Bouquillat, Grand Reporter à France 2), nous livre un témoignage saisissant, émouvant, sans haine, de ce temps passé au sein de la secte salafiste et comment avec courage et foi, ainsi que l’aide de nombreuses personnes issues de différents horizons, elle a pu s’échapper de cette secte et se reconstruire. Le plus dur a été de fuir Bachir, un mari salafiste qui s’avérait pouvoir être très violent. Bachir l’avait séduite avec sa beauté, sa gentillesse et des mensonges. Mariée rapidement avec l’accord des familles qui n’étaient pas salafistes, et qui  désapprouvaient que Bachir le soit. Henda se retrouve donc dans un piège. Mais femme droite et courageuse, avec ses trois enfants, elle s’en sortira après moult dangers… tout ceci  en France, oui, sous nos yeux.

En France on peut être enrôlé dans une secte et mourir. Mais Henda maintenant présidente de l’association « Libératrices », aide les femmes qui sont aux mains des salafistes, membres d’une secte dangereuse, belliqueuse envers les femmes, la France, les chrétiens et tous les musulmans qui ne pensent pas comme eux. La femme, pour les salafistes est un objet. Ces derniers sont des « littéralistes », c’est ainsi en fait que nous devrions nommer ces gens. Ils disent prendre le Coran à la lettre mais en fait ils inventent. Ils  se moquent des longues traditions d’interprétations, depuis que Mahomet a « donné » ce message de la part d’Allah (Dieu) aux hommes. Les salafistes se vantent de vivre comme le prophète, mais cela est un mensonge honteux. Il ne faut pas mélanger musulman et salafiste.



Sur le livre de Henda Ayari, je vous en ai assez dit, trop dit peut-être, car franchement, je vous invite à le lire. Il nous éclaire sur l’Islam en France, en Tunisie… il nous montre comment les musulmans de France vivent, comment ils souffrent des amalgames que font certains politiques ou extrémistes qui se disent catholiques. Ces personnes ne font qu’augmenter la crainte des uns envers les autres. Alors que les musulmans ne demandent qu’à vivre en paix.

La France est-elle raciste ? En tous les cas, je peux vous dire que j’ai un ami turc, donc musulman, né en France, qui m’a presque sauvé la vie. Cet ami comptable ne trouve pas de travail à cause de son nom. Haru. Homme joyeux, aimant profondément la France, le foot, il ne trouve pas de travail, parce qu’il s’appelle Harun …. Vous trouvez cela normal ? Et ce n’est pas le seul.

Cela fait 20 ans que je vis dans un quartier (un tiéquart), une banlieue, avec un grand nombre de musulmans. Beaucoup de jeunes traînent dehors et ne savent pas quoi faire. La mairie ne fait rien, personne n’aide ces jeunes, leur donne un but. Ils ne sont pas pratiquants et la mosquée (qui est classée S d’après ce que je sais) n’arrive même pas à les recruter. Alors ils font peurs, mais ne sont-ils pas victimes d’une société qui n’a plus de repères et qui coule petit à petit ?

Tous les mouvements extrémistes sont dangereux. Que ce soit les salafistes, ou les intégristes de tous bords, ils sont dangereux. Il n’y a pas chez eux d’amour. C’est clair. Tout est basé sur la critique. « Nous on est les meilleurs et nous allons tout redresser ». Mais comment ? En trafiquant, en bourrant le crâne de leurs adeptes, en les laissant dans l’ignorance, en leur disant des mensonges. Et c’est vite fait de se laisser prendre au piège. Même l’athéisme a ses extrémistes et ceux là ne sont pas tristes, ils aiment prendre tout ce qui peut accuser une religion, même si ce sont des mensonges, pour vomir dessus.

Alors comment faut-il faire pour éviter de tomber dans le piège des extrémistes ou des sectes ? Cela est difficile pour une femme dans l’Islam, il suffit de lire le livre de Henda. Elle donne quelques conseils, mais quand la famille est derrière … En tous les cas nous pourrions donner quand même quelques pistes à une jeune musulmane qui rencontre un barbu en robe. Déjà là elle a un signal. Ensuite si dans la famille de cet homme elle voit le père et la mère qui s’opposent à ce que fait celui avec lequel elle pense se marier et être heureuse, il faut qu’elle cesse de voir cet homme. S’il tient des propos extrêmes, même légers, il faut en savoir plus. Mieux se renseigner et prier aussi. Mais c’est facile à écrire, je ne sais pas si cela est envisageable, Henda Ayari a monté son association dans le but d’aider ces femmes.



Par contre comment détecter que l’un de vos enfants est aux prises avec des salafistes ou une secte? Il faut déjà être proche de ses enfants, dialoguer avec eux, s’intéresser à ce qu’ils aiment. Si vous êtes pratiquant, veiller à ce que l’enfant puisse avoir une solide formation, pour se défendre contre les assauts des salafistes ou des sectes. Si vous n’êtes pas pratiquant, veiller à ce que votre enfant puisse avoir au moins un minimum d’esprit critique, qu’il ne gobe pas tout ce qu’il entend. Comme il faut dire aux gens d’être prudent avec ce qu’on nous raconte à la télé, il faut dire à l’enfant d’être encore plus vigilent avec ce qu’il trouve sur internet.

Sur internet, nous lisons un peu n’importe quoi. Les discussions sur les réseaux sociaux sont truffés d’âneries et certaines peuvent êtres très dangereuses car ce sont des carottes que l’on vous tend pour vous attraper. Il y a toujours un langage presque identique qui ressort des sectes et des salafistes, de Daech et de toute cette bande de joyeux drilles. Ce langage séduit car il critique, médit, calomnie, et se vente. Il y a toujours un complot, tout le monde à tort : sauf leur groupe. Ils cherchent à séparer l’enfant de ses parents de manière insidieuse, tout par derrière. Ils donnent des promesses parfois vertigineuses. Sont visées toujours les institutions. Et il y a un sérieux manque de références, ou alors les références sont truquées. Tout cela pour séduire et engager le nouveau ou la nouvelle recrue.

Face à ces mouvements sectaires, vous ne pouvez pas vous réfugier derrière votre athéisme et dire que de toute façon tout cela c’est du même, que toutes les guerres sont à cause de la religion, que s’il n’y avait pas de religion ont serait heureux sur terre… tous ces propos ne peuvent qu’endurcir l’enfant, le jeune homme ou la jeune femme. Il faut ouvrir votre esprit, même si vous vous croyez ouverts. Et vous intéresser au mouvement avec lequel votre enfant est en contact.

Comment savoir ? Déjà si vous avez un bon contact, si vous vous intéressez à l’enfant, vous verrez rapidement le changement. Si vous ne savez que vous occuper de vous-mêmes en laissant vos enfants libres de faire ceci ou cela, alors ne vous plaignez pas si  un jour vous ne voyez plus votre fils ou votre fille car il ou elle a quitté la maison pour rejoindre la secte.




Ah ce n’est pas simple. Vous verrez dans cet excellent ouvrage, Henda parle de son fils aîné et aimé, Adam. Oui, les gement. Si vous ne savez que vous occuper de vous-mêmes en laissant vos enfants libres de faire ceci ou cela, alors ne vous plaignez pas si  un jour vous ne voyez plus votre fils ou votre fille car il ou elle a quitté la maison pour rejoindre la secte.choses ne sont pas toujours simples même avec une bonne éducation. La vie est difficile, et les dangers sont nombreux, presque partout. Sans noircir trop le tableau. Mais les sectes font un travail régulier et constant. Elles cherchent à enrôler. Elles viennent d’abord au devant des gens : enfants ou adultes, avec une apparence de brebis et à l’intérieur ce sont des loups qui se trouvent en face de vous.

La secte quelle qu’elle soit est un trou béant qui réclame ses victimes, elle n’est jamais rassasiée, il lui en faut toujours plus. Alors la prudence est de mise. La liberté de religion est normale, mais présente de grands dangers car toute sorte de farfelus se permettent d’annoncer des choses qui tournent la têtes de jeunes en recherche de vérité, d’idéal, de cause à défendre… Celui ou celle qui se fait enrôler dans une secte n’est pas méchant, mais le lavage de  cerveau va faire son effet. Un temps une association qui défendait les familles et les individus contre les sectes, utilisaient des façons radicales pour extirper les personnes des sectes. L’association a eu des ennuis avec la justice.

Ne pas être naïf donc. La religion est bonne, n’en déplaise à certain, mais le sectarisme et l’intégrisme sont mauvais. Un intérêt de ce que fait et vit votre enfant va vous permettre peut-être d’éviter qu’il se fasse infecter par une secte ou par le salafisme. Imaginez un poison qui entre dans votre corps et vous transforme, voilà comment agit les enseignements de la secte . La transformation sera mauvaise et fera que l’enfant se séparera de vous petit à petit, non pas dans les idées : car si vous êtes athée et que votre enfant deviennne par exemple chrétien, vous n’aurez plus les mêmes centres d’intérêts, mais si vous laissez votre enfant aller à la messe, après avoir rencontré le prêtre, et si vous continuez d’avoir un bon rapport avec lui ou elle, vous verrez son amour rester le même voir grandir, mais jamais il ou elle ne partira en claquant la porte, si vous faite l’effort de garder le dialogue.

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La religion fait partie de notre vie depuis toujours. L’athéisme n’est pas la norme de la vérité. Mais il y a une différence flagrante entre quelqu’un qui pratique une  religion disons reconnue et quelqu’un qui s’enfile dans une secte, ne veut plus manger ceci ou cela, ne veut plus regarder la télévision, vous traite de démon, et crache sur la France. Les salafistes crachent sur la Républiques tout en acceptant toutes les aides que celle-ci leur apporte. Attention, la République n’est pas sans faille, et ce n’est pas parce que votre enfant commence à se poser des questions à savoir si la République ne devrait pas changer, qu’il est entré dans une secte où devient salafiste. De toute façon s’il devient salafiste, il voudra se laisser pousser la barbe, s’habiller à la manière des salafistes et deviendra rapidement agressif.

Alors il faut veiller. L’éducation de nos jours est difficile. On sait tout, tout de suite. Mais ce n’est pas toujours la vérité que l’on sait tout de suite. Les parents sont vites considérés comme des ringards. Les jeunes peuvent être durs. C’est là tout particulièrement qu’il faut être proche, ne rien lâché. Une de mes filles a risqué de passer dans un mouvement louche, et c’est parce que nous n’avons rien lâcher qu’elle n’y est pas entrée. Ce qui ne l’a pas empêchée dès sa majorité de rejoindre des extrémistes. Mais heureusement elle les a quitté. Et de toute façon ce n’était qu’un petit groupe de gens pas bien méchants.

Tous ces conseils que j’ai essayé de vous donner dans cette chronique, sans vouloir spoiler le témoignage d’Henda, bien entendu, sont « faciles à dire ». Dans la réalité quotidienne de la vie familiale, tout va si vite et l’adolescence est souvent une dure épreuve pour les parents qui voient leur enfant changer, et qui ne les écoute plus parce qu’il est « assez grands ». Il faut cependant ne pas baisser les bras et vous investir. Faut-il parler deux heures et rater la série du mardi soir ? soit. Votre enfant vaut toutes les séries. Seul l’amour pour son enfant pourra l’aider. Ceci même s’il part, s’il s’embarque dans une secte, devient salafiste. La porte de votre maison doit toujours rester ouverte. Car comme le dit Black M, je cite de tête, quand on touche le fond, il n’y a plus que ses chers parents (dans Sur Ma Route).

En parlant de chers parents, et si nous posions quelques questions à Henda Ayari qui a pu se sortir de la secte salafiste. Oh ce sont des questions légères, sauf peut-être la dernière. Pourquoi choisir de telles questions ? Parce elles compléteront peut-être la lecture de son livre, que je vous recommande encore une fois de lire.«  J’ai choisi d’être libre ». 



Interview : « Je raconte mes aventures » (Henda Ayari)

Ichigo Samuru : La jaquette de votre livre est superbe. Votre look Rock, vêtue de cuir de la tête aux pieds, et sans être vulgaire, porte-t-il un message volontaire ?

Henda Ayari : Un petit peu, c’est mon look. J’aime beaucoup changer de look, j'aime assez le cuir et les treillis militaires. Autrement je porte parfois des habits plus classiques. Je me sens bien en cuir : J’adore porter le perfecto, j'aime les tenues de motards, c’est le côté liberté de la moto (dont j’aimerais bien passer le permis), que j’aime dans le cuir. Le cuir c’est féminin et ça représente une partie de ma personnalité comme les treillis et les tenus militaires, peut-être parce que au fond de moi je me sens comme une guerrière pour qui la vie est un combat.

I.S. : Quelle musique aimez-vous, Henda ?

H.A. : Toutes sortes de musiques. J’aime particulièrement celle des années 80-90. J’écoute de Dalida à Queen, Tracy Chapman, Sade, aussi, j’aime les voix un peu chaudes. Le Rock, cela dépend, j'ai eu ma période Rock à l'adolescence avec Nirvana, que j'écoutais souvent puis Reggae, avec Alpha Blondy, Bob Marley,…, Je peux écouter les Bee Gees, ABBA, Joe Dassin, la chanteuse que j'aime en particulier et à laquelle je m’identifie le plus, c’est Dalida. Mais à la différence d’elle, c'est que moi, j’ai eu la chance d’avoir eu des enfants, un manque cruel dont elle a beaucoup souffert. J'aime vraiment toutes sortes de musique, comme Budha Bar, Kery James, Grand Corps Malade, Stromae…

I.S. : Quelle genre de littérature préférez-vous aujourd’hui ?

H.A. : Je lis de tout. Je préfère les témoignages, les ouvrages de sociologie. Je lis « Le secret » et aussi tout ce qui concerne les plantes, les pierres. J’ai une passion pour les remèdes naturelles. Je soigne avec des plantes. J’aime aussi les livres sur les voyages : Je travaille actuellement dans les voyages pour une compagnie américaine.

I.S. : Seriez-vous intéressée d’avoir un contact avec Zaho ? Pensez-vous que ce genre de chanteuse pourrait apporter quelque chose à votre association « Libératrices » ?

H. A. : Oui j’apprécie Zaho, c’est elle qui est venue après moi pour des dédicaces au magasin Cultura de la Rochelle. J’aurais pu la rencontrer, je le redis, c’est quelqu’un que j’apprécie.

I.S. : N’êtes-vous pas déroutée par tous ces gens qui veulent vous suivre sur votre page Facebook mais qui ont une vision qui va dans tous les sens ?

H.A. : Je vis tous cela très bien. Je n’ai pas de problèmes avec les gens qui me suivent. Parfois certains n’ont peut-être pas compris, ce que veux exprimer. Je lis les commentaires, les avis sont toujours bon à prendre, car on apprend tous les uns des autres. Cela m’aide à mieux cerner certains sujets. Les gens irrespectueux ou provocateurs je les bloque.



I.S. : En deux mots : Florence Bouquillat.

H.A. : Une main de fer dans une gant de velours.

I.S : Je vous laisse conclure.

H.A.: Je suis ravie d’avoir participé à cet interview. Je suis contente de ce qui se passe. J’espère que l’association « Libératrices » va-t-être suivie car beaucoup de femmes qui ont été coupées du reste de la société, tout comme moi, suite à un embrigadement dans une doctrine sectaire, je reçois énormément de messages de femmes en souffrances qui voudraient s'en sortir, elles ont besoin d'être soutenues à tous les niveaux et je souhaite que l'association que j'ai fondée soit un intermédiaire entre ces femmes et le reste de la société car ces femmes ont besoin de la société comme la société a besoin de ces femmes. L'enjeu de demain ce sont surtout les enfants, c'est pour cela que l'éducation doit être la priorité et qu'en aidant ces femmes ont aide également des enfants qui seront les adultes de demain.

On a encore beaucoup de travail pour faire avancer les choses mais tout est possible. «  On peut construire un avenir encore plus beau sur les ruines de son passé » (Henda Ayari)

Merci à Henda Ayari pour sa gentillesse et sa disponibilité. Quant-à vous chers amis, vous savez ce qu’il vous reste à faire.




L'ASSOCIATION LIBERATRICE


"Je reçois beaucoup de témoignages en message privé, de jeunes filles qui se posent des questions au sujet du voile, certaines souhaitent le porter d'autres le retirer mais ont peur des réactions, beaucoup de gens me posent toutes sortes de questions au sujet de l'islam et de la femme musulmane...
Je reçois également des messages de mamans divorcées ou séparées qui se retrouvent en grande difficulté toutes seules avec leurs enfants...
J'ai reçu aussi de nombreux messages de parents qui sont en grande difficulté face à la conversion de leurs enfants pour me demander conseil...
Malheureusement, je n'ai pas la possibilité de répondre à tous les messages et certains m'échappent involontairement car j'en reçois de plus en plus chaque jour.
L'idéal serait de m'envoyer les témoignages à l'adresse mail dédiée aux témoignages afin que je puisse répondre et rester en contact avec chaque personne qui souhaite apporter son témoignage et qui a besoin de conseils ou d'informations diverses. Je ferai au mieux pour répondre à chacun dans les plus brefs délais.
L'association est en train de s'agrandir avec une nouvelle équipe (parisienne) très pro et plus motivée que jamais ! 
Nous préparons un événement important pour le mois de septembre,nous vous en dirons plus dans quelques jours...
Je m'excuse auprès de toutes les personnes qui m'ont contacté via Facebook et qui n’ont pas eu de réponse, j'espère qu'elles comprendront que cela est involontaire de ma part. L'association me prend beaucoup de temps et d’énergie car nous sommes en pleine structuration, en m'écrivant par mail ce sera plus facile pour moi de répondre à chacun...
Pour les personnes qui tiennent à témoigner ou à avoir une réponse, vous pouvez m'écrire à parolesliberatrices@gmail.com.
Pour les journalistes, partenaires associatifs, professeurs, professionnels divers qui souhaitent faire des demandes d'interventions, conférences,...Vous pouvez me contactez sur la boite mail de l’association liberatrices@gmail.com
Le chargé de développement de l'association vous contactera au plus vite ou moi directement.
Merci à toutes et à tous.
Henda"
Août 2017



Crédit photos: Claude Gassian

Ichigo Samuru


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"...j’ai besoin d’humour pour mettre l’horreur à distance et il  n’y en a pas forcément dans les polars que j’aime lire." Evely...